Avant de partir nous avions déjà bien
rempli le bateau de nourriture, notamment tout ce qui concerne les
produits longue conservation comme les pâtes, le riz et les boîtes
de conserve.
Penser ses courses sur une durée de
six mois n'est pas une chose facile.
Penser que l'on ne trouvera plus
forcément partout les produits auxquels nous sommes habitués est
encore un autre exercice, car il faut les remplacer par d'autres.
Enfin penser que, à un moment donné,
on ne sera pas en mesure de trouver quoi que ce soit à acheter
pendant deux à trois semaines peut devenir inquiétant. En
particulier pour un esprit français qui donc a toujours peur de
manquer de quelque chose.
Actuellement huit personnes à bord,
dont bébé Manoé, nous sommes en cours d'ajustement de nos réserves
avant la grande traversée.
Dans moins d'une semaine, nous
quitterons les Canaries, soit l'Europe pour des contrées plus
lointaines et exotiques.
Déjà ici, nous avons du adapter nos
courses. Nous avions par exemple prévu de remplacer nos yaourts
quotidiens par du fromage blanc, moins de place dans le frigo et
moins de déchets, cependant, presque depuis le départ nous ne
trouvons rien à notre goût.
Pour la suite, nous avons donc décidé
de faire des cheesecakes, ça fait toujours un laitage, ou encore
nous avons des poudres à mélanger avec du lait pour faire des
desserts lactés.
Concernant le fromage, plus nous
avançons et moins nous en trouvons. Quelques fromages locaux, très
loin de nos fromages français...hummm...les fromages de Mamie...
D'une île à l'autre on ne trouve plus
certains produits comme la semoule de couscous ou difficilement.
Nous allons désormais naviguer 7 jours
pour atteindre le Cap Vert, il nous faut donc avoir suffisamment de
fruits et légumes et s'assurer qu'ils ne s’abîmeront pas pendant
le trajet. Nous avons donc suspendu un filet dans le cockpit pour
conserver nos fruits et légumes à l'air.
Filet à provision dans le cockpit |
La gestion des réserves implique de la
part de l'équipage un comportement raisonné et il est par exemple
important que chacun ne se serve pas dans le frigo à toute heure en
fonction de ses envies au risque de ne plus avoir les denrées
nécessaires pour la constitution des repas qui ont été pensés à
l'avance.
Concernant l'avitaillement, c'est
toujours une épopée !
Il faut tout d'abord élire le
supermarché suffisamment grand pour que les prix soit raisonnables,
suffisamment proche de l'eau pour que le transport des provisions
soit réalisable.
Ensuite il faut savoir ce dont nous
avons besoin donc connaître par cœur l'inventaire de nos soutes
puis, une fois dans le magasin éviter de succomber trop à la
tentation car tout ce que nous allons acheter il faudra le rentrer
dans le sac à dos et le porter !
Bref, depuis le départ nous avons
fait, disons, deux fois des gros avitaillement et chaque jour à
terre nous complétons, notamment pour le pain et les produits frais.
Notre meilleur souvenir est à
Lanzarote, Arrecife, où nous avons pu amarrer le zodiac juste à
coté du supermarché. Nous avons alors rempli deux chariots de
courses sans avoir à les porter dans le sac à dos !
A Gibraltar, nous avions fait pas mal
de courses mais le retour au zodiac fut laborieux avec un sac à dos
super lourd, un pack de 12 litres de lait dans une main, et 5kg de
pommes de terre dans l'autre, et Manoé dans l'écharpe !
Eh bien dites donc c'est pas facile de gérer tout ça, on ne se rend pas compte, merci de nous raconter votre façon de vivre, j'adore apprendre des choses nouvelles, surtout concernant les voyages.
RépondreSupprimerBisous
On finirait presque par vous plaindre...;-)
RépondreSupprimerC'est sur qu'il faut de la methode et de la discipline. Mais dis moi ,pourquoi ne pas prendre du lait en poudre ça prend moins de place non? et pour les yaourts il y avait la yaourtière et les sachets de pressure Alsa en vente en super marché,en 4h tu as tes yaourts maison à tout moment!. Bon je sais après il faut de l'eau,mais ça se calcule.En tout cas bon courage pour la suite.
On dirait que le temps s'améliore un peu.
Bisous la famille.
Lise